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Ensemble / Diary

Samedi était une belle journée. Nous avions organisé à l’Atelier, un troc-bouture dont le principe était de troquer ou de vendre à un prix très symbolique, afin de rester dans un esprit d’échanges, de jolies plantes en devenir.

Il y avait des passionné(e), des connaisseurs, des néophytes, des amoureux, des dames, des messieurs, des enfants.

Il y avait beaucoup de sourires et beaucoup de rires, quelques bêtises, beaucoup de terre, une vingtaine de variétés de succulentes, de jolis pilea peperomioïdes, un pied de bourrache, deux iris violets, de la menthe odorante, des pothos, des kalanchoës et quelques inconnues .

Il y avait surtout un moment incroyable où le plaisir d’être ensemble avait supplanté la raison de ce rendez-vous.

L ‘excuse d’être ensemble. Tous ensemble.

Je crois profondément que cet individualisme qui nous caractérise tant  au yeux du monde et qui définit la culture française s’essouffle enfin. Être fort et frondeur ne suffit pas lorsque l’on est seul. Se tourner vers l’autre, échanger, partager sans attente, simplement, et libre de toutes arrières pensées est aujourd’hui plus que essentiel.

Vivre les uns à côté des autres, sans se mêler, sans poser de questions, en regardant droit devant soi est une exception française qui ne peut plus exister. Partager, co-habiter et se tendre la main sont des choses fondamentales dont nous avons tous besoin.

Hier était une belle journée de partage.

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Eponyme / La Ville Rose

Dimanche rose dans la ville éponyme. Les toits jaillissent et brillent sous les pluies du printemps. Et sèchent, à peine le soleil apparu.

La palette n’en finit plus de s’étendre. Le chair côtoie le gris, le rose pâle somnole au près du violine qui s’assombrit quand le ciel se couvre.

Et sous ce ciel blanc d’avril, les tuiles des toits de la ville s’écaillent dans la lumière tombante des jours qui s’allongent.

C’est le printemps sur la ville rose.

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Les petites choses / Diary

Pour conjurer le sort. Pour accompagner la vie. Les petites choses que l’on se récite gentiment pour se rappeler la vie sous une autre lumière. Et le sourire aux lèvres.

Pour moi, ça commence par des grains de poussière qui jouent le matin, dans la lumière.

Les petits pas dansants du chat qui attend qu’une main le caresse.

Le corps fatigué que l’on glisse dans les draps propres du lit tout juste fait. Le froid qui pique sur les joues, en hiver.

Les petits ronds de lumière sur le mur. Le regard clair des jours de soleil. Le sac qui se balance, aux bouts des doigts, et qui contient ce petit pull si moelleux.

Le t-shirt, à l’envers, du matin.

Les bisous d’une moustache qui pique.

Le crouton de la baguette que l’on croque sur le chemin du retour.

Les yeux rouges après un film si beau.

Les tartines de pain frais et le beurre qui n’en finit pas de fondre.

La première cuillère de la première soupe de légumes de l’hiver.

L’excitation et la porte que l’on ferme, sur le départ d’un beau voyage.

Le frais du matin de la chambre que l’on aère.

La chaleur du lit et le poids de la couette.

Le souvenir oublié qui nous revient, là, maintenant d’un coup, sans raison.

Les éclats de rire qui n’en finissent pas et le souffle qui nous manque …

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L’Atelier 2017 / Mulot B. speak !

L’atelier. L’espace partagé.

Un espace où chacune occupe une partie d’un ensemble.

Une adresse sur le papier, une adresse au creux d’une rue mignonne où s’égrènent des numéros et des numéros.

Au 120, il y a nous. Je dis nous, parce que nous sommes ensemble. Nous l’avons décidé ainsi. Pour être plus fortes, pour former un tout, pour se serrer les coudes.

Il y a de la lumière.

Il y a de l’ordre et il y a du bazar, et il y a du bazar ordonné.

Il y a aussi France Inter et la musique qui rayonne. Les goûters et les goûters du vendredi. Le thé et l’eau dans le bocal pour remplir la théière qui ne passe pas au micro-ondes. L’évier beaucoup trop bas et le robinet qui inonde parfois la cuisine.  Il y a le ronron de la découpeuse et les journées tropicales lorsque le four à céramique monte en cuisson. Il y a aussi les journées maillots de bain, lorsque le four redescend après une cuisson. Il y a des petits coups de mous, des grands coups de rire. Il y a Jean Gui-Gui qui passe. Il y a Mamie grincheuse et Papi qui font la course, sur le trottoir. Il y a les petits mots scotchés à nos bureaux et il y a les gros mots qui nous font rire.

Et puis, il y a un vélo avec le petit siège d’Augustin. Il y a  aussi parfois les copines, les amies et les amis qui passent, qui goûtent ou qui boivent. Il y a très rarement quelques larmes mais toujours suivis de près par une chocolatine.

Il nous reste six mois avant la fin du premier bail de notre atelier. Six mois à partager l’espace, les jours et les sourires. Je les compte mais je ne veux pas y penser.

Au 120, il y a donc notre atelier, un espace partagé par trois petits mains et trois grands coeurs qui battent ensemble, celui de Fanny, de Virginie et le mien.

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HALO / Mulot B. speak !

Il y a ce que l’on a dans la tête et il y a ce que l’on a dans les mains.

Il y a ce que l’on a dans la tête, bien avant que ce que l’on pourrait réaliser et avoir entre les mains.

Et puis il y a l’envie aussi. L’envie de faire autrement, de faire mieux. Un travail plus exigeant, plus abouti encore techniquement. Marquer la différence, tout en gardant la même originalité, le même élan créatif.

La collection Halo est donc une nouveauté. Une nouveauté dans tous les sens du terme. Nouveau thème, nouvelle image mais aussi nouveautés techniques pour un rendu plus précieux. Car le challenge était là, depuis 2 longues années,  se défaire du manque de lumière, s’éloigner des standards et aller vers de la précision.

J’ai voulu cette collection plus précise mais aussi plus précieuse, puisque l’ensemble des pièces créées sont plaquées à l’or fin, en série limitée. La qualité d’impression de chaque estampe est calibrée – ovale et ronde – pour un rendu féminin.

Les pierres sont un mélange de quartz fumé, de quartz et d’agate teintée, façonnées en taille ronde pour un rendu sobre.

Une collection simple aux lignes pures et aux couleurs vivantes, que l’on retrouve dans ce halo de lumière que l’on voit dans le reflet d’une transparence ou de la surface de l’eau.

Cette nouvelle direction a un coût – il faut savoir risquer parfois tout ce que l’on a pour se réinventer – et j’espère que cette charge ne pèsera pas trop lourd dans votre ressenti. Il y a un coût … El y a aussi le risque de ne plus vous plaire et peut être même de vous perdre sur cette nouvelle route. Il faut savoir réinventer les choses, nos histoires, pour mieux exister.

J’ai choisi de vous faire confiance, et de croire en vous et en vos encouragements qui ne m’ont jamais quitté depuis ces 7 dernières années. Les gestes, les sourires, la bienveillance ont toujours fait partie de notre aventure. Je pars donc sur cette nouvelle route en vous donnant la main, toujours, car je sais que vous êtes là avec moi.

Et pour les curieux qui souhaitent jeter un coup d’oeil sur le carnet d’inspiration de cette collection Halo, en attendant la sortie de la collection prévue pour le 4 février,  je vous invite à venir tourner les pages de mon pinterest Mulot B .

Ambiance_2 MOD3Halo_collection_2Collection de bijoux H A L O . Ambiance I & II par Mulot B. | Porcelaine Atelier Halo | Image Mulot B. 2017

Jardin Hiberné / Green Life

Les grands frimas sont là. Le froid a figé le jardin suspendu et interrompu les repousses du redoux des premiers jours de l’hiver.

Il a gelé le jour et la nuit. La glace a brûlé et roussi les feuilles dodues des succulentes à la silhouette charnue. Il est temps de rentrer et d’abriter ces précieuses discrètes.

La succulente et autres plantes grasses, sont littéralement faites d’eau, leur conférant une sensibilité au gel et à la glace des frimas. Il est donc important, y compris celles qui semblent abritées sur les balcons, de les soustraire aux froidures de l’hiver.

La rigueur des températures met a rude épreuve ces petites plantes, qui puisent dans leur réserve d’eau. Ainsi, il n’est pas rare de récupérer, éparses autour du pied principal, les nombreuses petites feuilles desséchées qui ont servi à nourrir la plante. N’arrosez jamais vos petites protégées quand vient le froid, vous risqueriez de les faire geler.

Mon petit jardin suspendu a naturellement trouvé sa place, dans une petite pièce modérément illuminée et non chauffée, afin de ne pas trop bousculer son développement. Le but n’est pas de relancer sa croissance mais de la maintenir à une température acceptable avant le retour des jours cléments.

La terre doit être laissée sèche durant tout l’hiver afin de créer ce que l’on appelle la pause hivernale nécessaire à la régénération de la plante grasse. Pour que le petit jardin suspendu refleurisse à nouveau, il lui faut obligatoirement cette période d’hibernation.

J’ai profité de cette migration pour enlever les réserves tombées et disgracieuses, les boutures gelées et la mousse qui avait grignoté une partie des pots.

Certaines feuilles tombées au pied avaient commencé à raciner. Je les ai immédiatement mise sur un petit lit de terre, dans une soucoupe, pour les permettre de s’étendre doucement. Histoire de donner un petit coup de pouce à mère nature et à ses jeunes pousses prometteuses, en attendant le retour des beaux jours.

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Les Heures / Diary

Les heures.

Un moment, un geste, un quotidien. Chaque  » heure  » est un moment intime.

Il y a une heure pour tout, il y a une heure pour chaque personne. Les heures sont une sorte de rituel qui pointe certains moments de nos vies quotidiennes. Je parle de ces petites heures. Nos heures.

Je n’avais pas compris la force du sens de ce mot. Je n’avais pas compris ce que signifiaient les heures. Ces heures où tu t’interroges sur de petites choses infimes devenues aussi vastes qu’un continent. Il y a de l’infiniment grand dans chaque petite pensée de nos vies.

Il y a quelque chose d’universel dans ce terme. Nous avons tous nos propres heures. Des gestes précis qui nous confortent, des moments qui nous structurent. Ces heures sont une sorte de petites litanies qui n’appartiennent qu’à nous.

Bien plus que de simples habitudes, elles ont un sens unique à nos yeux saluant parfois, chérissant toujours. Perdre un heure ne nous aura jamais autant enrichi que dans ces moments là. Nous sommes riches de toutes ces heures perdues à battre le pavé et à observer le monde.

Nous prenons rendez-vous avec nous-mêmes. Quotidiennement, parfois une fois par mois, lors d’un anniversaire, autour d’un souvenir. Nous célébrons nos vies, les vies, la vie, celle qui prend une majuscule. La grande.

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Encourager / Mulot B. speak !

Encourager.

Encourager quelqu’un d’un geste, l’inciter à persévérer.

Favoriser une action, une activité, en stimuler le développement.

Et dieu sait que les encouragements sont essentiels pour nous, de l’autre côté du miroir. Car seuls avec nous-mêmes, il est parfois tellement dur d’avoir du recul. Tant de miroirs aux alouettes, tant de reflets déformés chaque jour qui nous transmettent de belles mais fausses images.

Déjà, les premiers jours de l’année sont passés et la frénésie repart de plus belle. Nous sommes sollicités de toute part et de bien des manières. Sacrifier les voeux de la nouvelle année a de nouvelles formules et de belles annonces à prix imbattables.

Mais qu’en est-il, pour nous autre ? Les petits, si petits et si fragiles. Ebranlés par tant d’offres et de jolies sirènes, difficile pour nous de vous proposer autant d’étoiles à prix cassés. Ce message nous revient régulièrement. Allez – vous faire des soldes ? J’ai eu beau retourner, dans ma tête, la question à plusieurs reprises, elle n’a pas rencontré de réponse positive.

Non, je ne ferais pas de soldes. Parce que mes prix sont calculés au plus juste, car je veux pouvoir offrir au plus grand nombre, le plaisir de s’offrir un bijou original, en faible tirage, à chaque moment de l’année et pour autant de circonstances.

Non je ne ferais pas de solde, car solder pour attirer et séduire, ou encore exister, je n’en ai pas les moyens. Bien sûr que j’aimerais, mais pour certains qui me suivent depuis bien des années, vous savez que chaque création est bien plus qu’un objet manufacturé.

Non, je ne ferais pas soldes car je ne veux pas sacrifier à l’idée que je me fais de mon travail. Vous offrir le meilleur et m’offrir le juste cachet.

Brader, ce n’est pas offrir et ce serait indigne de vous. Vous qui m’avez encouragée durant ces sept dernières années, par des mots et le geste engagé d’acheter.

Collection Tsigan, Mulot B. |   Les coudes sur la table, le 3 décembre  | Image Virginie Sannier

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Faire et défaire / Mulot B. speak !

De l’importance de savoir s’organiser – tout en douceur.

Savoir faire, sans défaire.

Car il bien difficile parfois de ne pas s’emmêler les pinceaux pour celui qui souhaite optimiser son emploi du temps.

Sachez que pour bien organiser son travail, il faut avoir déjà rangé un peu et fait du tri, dans sa tête.  Il n’y a pas de secret pour être organiser. Tout commence par le tri de ses idées, de ses envies et de ses objectifs.

De l’équilibre. Cet équilibre périlleux et qui parfois nous échappe. L’équilibre des forces et des priorités. Une sorte de mécanisme de la vie, où chaque petit geste prend son rôle très à coeur. Pour 2017, j’ai revu mes priorités, changer mes objectifs. J’ai laissé tomber tous ces gros mots et ces grandes phrases, et je me suis demandée quels étaient plutôt mes essentiels.

Dans quelle direction, je souhaite porter mon regard, et surtout qui et quoi regarder ? J’ai rangé mon calendrier – celui qui planifiait les 12 prochains mois de ma vie, aux millimètres près. J’ai sorti mon carnet à griffonner ainsi que mes jolies notes volantes, celles qui me permettent d’attraper les idées en vol lorsque celles – ci s’éparpillent en nuée confuse et évaporée.

J’ai réfléchi à la manière d’aborder les choses, peut-être se laisser porter davantage par les projets, les gens et les idées. Laisser aussi les occasions se présenter, plutôt que de forcer l’étincelle. Ecouter davantage ce que me murmure mon coeur & mes préférences, ce que j’aime et ce qui me plaît. Il est toujours plus plaisant de faire grandir un projet lorsque le sujet de celui -ci résonne en vous très fort.

Peut-être devrais-je cesser d’utiliser le mot  » devoir  » à tout bout de champ et le remplacer le plus souvent par  » aimer « .

Chaque chose a une place, il est vrai. Reste à savoir quel est l’importance que l’on accorde à tout ce qui remplit notre vie. Savoir faire et se défaire.

Ma petite May du chouette blog Vie de Miettes et mes deux acolytes de toujours – Moustache & Roquefort – vous ont concocté un petit semainier à télécharger. Histoire de s’aider à y voir plus clair et à démêler toutes ces idées échevelées.

À imprimer sans modération.

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Petit bijou / Mulot B. speak !

Quelques mots échangés, une idée puis deux, des encouragements, quelques images, de jolis fous-rires et voilà…

Le voilà, ce petit diy réalisé pour la nouvelle parution des éditions de Saxe. Un petit  pas à pas partagé avec la douce May de Vie de Miettes. Qui d’autre ? La complice de bien jolis projets et de quelques rêves bien éveillés. Je ne pouvais pas choisir mieux que cette petite étoile.

Et le voilà … Quelques pages rien que pour vous et une toute première expérience pour moi. Au détour de cette idée, le plaisir de vous transmettre un peu de moi, de mon univers mais aussi de mon métier. Le choix de cet objet – de ce bijou –  je le voulais précieux. Je le voulais  à la fois sincère et discret. Je le voulais aussi indispensable. Comme cet objet qu’inconsciemment on replace dans les cheveux pour se rassurer, que l’on touche pour se porter – bonheur et que l’on ajuste pour mieux plaire. Un peigne – bijou qui viendrait orner, à toutes, vos cheveux.

Dans une natte tressée, dans un carré bien lissé, au creux de l’oreille, dans le pli d’un chignon ajusté, dans une mèche sage, dans un accroche – coeur qui se rebelle, pour un rendez – vous galant, pour une séance de cinéma, pour un repas entre copines, pour le plaisir de se coiffer, pour s’aimer – un peu plus – dans le miroir, pour se faire belle, pour s’amuser, pour attirer un regard, pour appeler un compliment, pour soi, pour lui, pour elle, pour elles et pour eux. Le voila, donc, ce petit pas à pas qui j’espère vous plaira autant qu’il m’a plu de le réaliser.

Et puis, retrouvez dans ce très bel ouvrage d’autres projets créatifs à accomplir, mais aussi des billets d’humeur rédigés avec amour et des récits de jolis voyages aux horizons rêveurs par la belle équipe composée de May du blog vie de Miettes, Hélène pour mes jolis mômes, Camille de ritalechat, Noémi de trendymood et Zess de zess.

Do It Yourself Peigne – Bijou façon Mulot B. |  Image May Lopez | Webzine Saxe, n°1, décembre 2016 | Les éditions de Saxe

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