Les Serres / La ville Rose

Le week-end, je flâne donc. Direction les serres municipales de Toulouse, rendez-vous annuel à ne pas manquer.

C’est à mon amie Morgane que je dois l’idée de cette excursion. Excursion qui se mérite puisque cet écrin végétal n’ouvre ces portes pour montrer ces trésors qu’une fois par an uniquement.

Un lieu superbe divisait deux parties : les serres modernes et les serres anciennes – où les amoureux de la violette, en autre chose, pourront visiter son conservatoire.

À l’abri des verrières opaques au blanc d’Espagne,  dans les serres anciennes, on respire l’air humide de ces huis-clos végétaux. Un dédale de verres et d’acier, à l’air fragile et aux couloirs étroits et tellement lumineux. On se croirait sous la surface de l’eau, tout ce gris lavé et les ondes de la lumière filtrée par l’opaque de la verrière.

Et puis, ces passionnés qui amoureusement classent boutures, plants, bulbes et plantes – mères. Toutes ces longues palmes, ces folioles multiples, beaucoup d’espèces se côtoient sous ce ciel feutré.

Ma préférence s’est jouée, évidemment, dans les allées désuètes, et plus discrètes, des serres historiques.

Il y avait quelque chose d’angoissant dans la perfection de ces rangées si bien ordonnées, qu’offrent les grandes serres modernes. L’esprit a du mal à se perdre et à vagabonder dans ces boulevards de parterres fleuris.  J’y ai moins rêvé malgré la serre – exceptionnelle – des ficus où l’on ne pouvait rêver meilleur décor de film, tellement cette  » forêt  » était dense.

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Photo Project #8

Livre. Dévider les histoires comme les écheveaux de fils. Du bout des doigts, suivre les cours de mots et chevaucher les récits multiples de vies écrites.

Voyager de fond en comble et vivre des existences aux couleurs incroyables, parcourir les sens du bout des mots entre les phrases qui se mêlent aux odeurs. Respirer le gout du ciel dans la cour d’un aveu soufflé au creux du lit, pourfendre la peine dans la disparition d’un navire échoué sur le dos d’une baleine ou goûter du bout des lèvres les parfums de lieux secrets où s’échangent objets, rumeurs et libres – courts.

Il est si bon de trouver refuge dans un livre, lorsque nos existences vacillent et que le sens s’effile ou s’étiole le long des inquiétudes et des questionnements. Ils sont toujours de bons conseils et permettent cette respiration qui manque parfois aux décisions de la vie.

Bon dimanche à vous. Évadez – vous.

photo_project_8 photo_project_8(bis)Pour voyager aux creux des mots, au – delà des couvertures » Photo Project « , filez sur le blog de Lauriane et découvrez livres | Livres . PP#8 © Mulot B.

Photo Project #7

Far Away. Les voyages forment la jeunesse. Ils creusent aussi cette indomptable envie de marcher encore plus loin, un mouvement du flux et du reflux.

Carte Postale était le thème de ce  » photo project « . Je n’ai que très peu d’images de mes voyages. Le nez en l’air, je regarde et je préfère voir l’instant. Mes souvenirs sont fait de sensations, de rencontres et d’objets. Je ne me vois pas voyager autrement.

 » Got get ‘ em Tiger  » fait parti de ces quelques choses que je m’impose à rapporter de ces errances voyageuses. Ramenée lors de mon séjour à Singapore, accompagnée de deux petits avions en bois léger et imprimé, cette carte me rappelle à la chaleur enivrante de ses latitudes.

A l’ombre de la jungle sauvage dans la ville hyper – urbaine, aux sons des oiseaux qui chantent les mouvements de la vie sauvage encore si présente, tout se replace en souvenirs harmonieux. J’ai tant aimé me sentir si démesurément petite et pourtant tellement vivante.

 » Voir  » et  » fouler  » pour la première fois est une drogue douce et si enivrante, qu’il est totalement impossible de ne par rechercher encore et encore cette sensation au travers des voyages.

Plus loin. Encore.

photo_project_7_copyrightMulotBPour retrouvez toutes les errances et autres détours du  » Photo Project « , filez sur le blog de Lauriane et découvrez d’autres voyages | Carte Postale & Rifle and Paper co . PP#7 © Mulot B.

 

Photo Project #5

Bleu. Les bleus et la mémoire du corps. Cette mémoire qui resurgit parfois au travers de maux. Et si le corps ne guérissait pas aussi vite que le cœur.

Il y a dix – huit ans, j’ai eu un accident de la route très grave. Un choc entre deux voitures et une sortie de route. Et puis, se sentir partir, s’engouffrer dans le pare-brise arrière de la voiture, être éjecté plus loin.

Quel silence ! Toutes les personnes ayant eu des accidents graves vous diront que la fureur du bruit, de la tôle qui se froisse n’existent pas dans ces moments là. Le silence, et le temps qui semble hésiter entre les histoires qui se croisent, les scénarios qui se dessinent et puis l’issue. Elle fut bonne pour moi, pour nous.

Dix – huit ans après, la mémoire du corps se manifeste. Ça tire, ça tend, la douleur se réveille et il faut reprendre le corps en main et remettre d’aplomb ce qui avait été oublié.

Il n’est jamais trop tard pour réparer les choses.

Le thème de ce  » Photo Project  » pour cette semaine est bleu. Un thème que j’ai choisi de traiter de manière plus personnelle, naturellement. Le corps a pris la parole. Il était temps pour moi de clore l’histoire et de boucler la boucle pour s’alléger.

photo_project_copyright_MulotBphoto_project_5_MulotBPour retrouvez tous les camaïeux de bleu du  » Photo Project « , filez sur le blog de Lauriane et découvrez d’autres couleurs | Bleu . PP#5 © Mulot B.

Photo Project #4

Flou. Brumeux. Indécis. Vaporeux. Vague.

Ces derniers jours, j’ai eu l’impression de regarder la vie derrière la fenêtre d’un train lancé à grande vitesse sur les rails. Cette petite ivresse qui vous prend quand parfois le rythme des choses vous échappe.

Passer l’inconfort des premières impressions, il n’est parfois pas si désagréable de se laisser submerger et de laisser toutes les choses se déroulaient à brides abattues. Au fond, comme beaucoup d’entre nous, me sentir débordée me donne l’impression d’être vivante.

Juste ce qu’il faut. Pour voir les choses devant moi, les accomplir  et les laisser venir à moi d’elles – même, sans trop prévoir. Faire au jour le jour et relever des yeux vagues sur les heures qui s’étirent.

Encore une fois le thème de  » Photo Project  » était particulièrement inspirant pour moi. Une semaine à 100 à l’heure où tout s’est échappé pour revenir à la normale, doucement. Il m’a fallu émerger et retrouver le rythme. Et quoi de mieux que de se synchroniser sur les battements du cœur de  » l’Atelier  » et des filles.

photo_project_4_copyright_MulotBAtelier_Janvier16_copyright_MulotBAtelier_Janvier16_copyright_MulotBPour retrouvez les flous artistiques du  » Photo Project « , filez sur le blog de Lauriane et découvrez d’autres brumeuses photographiées   | L’Atelier . PP#4 © Mulot B.  | Bague et médaillon Kara collection METIS 2016

Photo Project #3

Histoire de vestiaire. Il y a quelques jours, je recevais dans ma boite aux lettres, une jolie petite paire d’escarpins. Rien de bien émouvant ou d’exceptionnel. Et pourtant !

Cette petite paire d’escarpins, je les ai rêvé longtemps comme beaucoup d’autres jolies chaussures à talons – grands et petits. Mais voila, 35 est une taille difficile à trouver pour de jolies chaussures tellement féminines.

Oui, de jolies petites chaussures tellement féminines où pourraient enfin se loger mes petits pieds.

Et puis les voici, trouvées au hasard d’une recherche, tout veloutées et ce noir si élégant. Je projette déjà leur petits talons, à mes pieds, le jour où j’irais co-signer avec ce monsieur Mulot. Car il parait que l’on co-signe quand on s’engage en couple.

Les jolis escarpins.

Pour ce troisième rendez-vous  » Photo Project « , ce sera donc et vous vous en doutez, le thème  » shoes  » qui sera illustré. Il est bon de reconnaitre que le hasard fait bien les choses parfois.

photo_project_MulotB_copyrightPour retrouvez les autres godillots du  » Photo Projet « , filez sur le blog de Lauriane et découvrez de quelles autres chaussures on cause  | Shoes . PP#3 © Mulot B.  | Escarpins Haden ASOS

Photo Project #2

La fulgurance du passage de ces premiers jours de l’année 2016 est incroyable. Et pourtant, une impression de lenteur s’éternise dans la lumière qui décroit au fil des heures.

Le monde semble se figer, recroqueviller sur lui -même à mesure que les températures baissent. L’hiver approche et s’installe dans le fond de l’air et dans la lumière froide des matins en brume. Les toits de Toulouse pâlissent sous le vernis du crachin.

J’entame ce nouveau rendez – vous du challenge  » Photo Projet  » sur le thème   » bois « . Je suis une fille des villes par défaut, battre la campagne et marauder à la récolte comme lorsque j’étais enfant, me manque terriblement parfois.

Il n’empêche que la balade du dimanche s’est transformée en marivaudage au marché et promenade dans la ville rose. Sous une petite pluie glacée et entre 2 nuages gris, quelques courses pour grappiller des légumes & une ou deux branches d’ilex aux fruits mûrs.

Et au retour de cette sortie dominicale, la chaleur d’un café bien chaud et une tasse de thé bien citronnée,  et savourer le ronron chaleureux de la maison. Et se rendre compte de la chance d’avoir un endroit bien à soi.

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Pour retrouvez toutes les balades du  » Photo Projet « , filez sur le blog de Lauriane et découvrez de quelles autres manières on se réveille  | Bois . PP#2 © Mulot B.

Photo Project #1

Revenir ici après une année entière de timides retours, quelques posts semés de-ci de-là, beaucoup d’irrégularités pour cause de nonchalance professionnelle chronophage.

Revenir à son premier amour que j’aimais tant. Celui de regarder au dehors de la fenêtre d’une centaine d’autres petits mondes que sont les blogs. Et parfois même pousser la porte en laissant un message ou un remerciement.

Profiter de l’invitation de Lauriane du très fringant et si doux blog   » Hey Yellow Cat  » pour renouer avec le plaisir de partager quelques mots et quelques images.

 » Photo Project  » est un challenge à la semaine soit 7 jours – 168 heures ou 10 080 minutes ou 604 800 secondes – avec pour finalité simple : 1 thème, 1 photo ( principe assez similaire pour celles qui avaient suivi,  du jeu summertime ).

On ouvre donc les hostilités, pour ce premier photo project, avec le thème universel et commun à tout  » Morning  » .

Un exercice assez drôle et très matinal, en ce qui me concerne puisque j’ai profité du jour à peine levé. Lorsque la lumière peine à s’étirer, à cette petite heure où tout semble encore suspendu dans l’ombre de la nuit. J’aime ce moment, hiver comme été, où tout semble trembloter de vie, à peine sorti de la chaleur du lit et d’une simplicité enfantine. Un matin frêle, solitaire et silencieux où le monde s’éveille doucement à la vie.

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Pour retrouvez toutes les  » Morning  » du  » Photo Projet « , filez sur le blog de Lauriane et découvrez de quelles autres manières on se réveille  | Morning . PP#1 © Mulot B.

 

 

London Foodism / Revue de presse

Do you know ? L’excellente revue en ligne ‘Foodism‘ dédiée à la gastronomie anglaise, et plus particulièrement aux petites adresses londoniennes.

Ce chouette cahier a consacré tout un sujet sobrement intitulé ‘London . Food & Drink‘ et regroupant toutes les adresses ‘than cooler being cool’ – comprenez plus cool que d’être cool et ça croyiez – moi, si il y a un bien une nation dans toute l’Europe, qui est capable de cela, ce sont bien les anglais –  pour préparer un été gustativement ensoleillé dans la célèbre capitale. Foires et marchés gastronomiques, adresses spécial BBQ, certes mais aussi bons plans vegan et autres ‘coffee spot’ qui méritent amplement d’y perdre quelques heures et d’y gagner de bons souvenirs.

Car ce qui est bon et ce qui bien, c’est que la gastronomie anglaise commence sérieusement à prendre du galon grâce à son ouverture culinaire et son désir insatiable d’offrir au plus grand nombre, les meilleures choses de la table.

On y propose toutes les tendances & croyances culinaires qui diversifient le monde de la Gastronomie, avec un grand ‘G’. Ce qui est leur meilleur atout, ce flegme et cette ouverture si déroutante à tout ce qui touche à la nouveauté et la découverte de nouvelles choses.

Grenouilles, prenons en de la graine !

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Les coudes sur la table / Brunch

Les bonnes choses. Nous aurions pu l’appeler Constance, tant la régularité et le sérieux de cette belle adresse est indéniable, mais nous l’appellerons Amélie puisqu’il s’agit de son prénom.

Amélie a crée son restaurant, Les coudes sur la table,  il y a trois ans révolus. Un bel espace lumineux et cosy pour une cuisine inventive. Une carte adaptée aux déclinaisons du moment, des recettes multiples de bun’s gourmands et des plats aux allures de traits d’union entre les souvenirs gourmands d’une cuisine familiale qui nous submerge et, le petit je-ne-sais-quoi qui montre que tout ce qui compose notre assiette est parfaitement maitrisé.

En test donc, pour cette belle adresse, le gourmand brunch du férié ( il semblerait que l’apparition un peu folle de cette habitude anglaise les jours de férié de mai soit devenue une tradition dans ce petit restaurant ).

Point de départ : tartines savoureuses et pains aux céréales accompagnés de confitures maison – fruits de la passion ou fraises – et, avouons-le, ce qui retient le plus notre attention, une pâte de nutella aux allures de ganache à tomber, et un beurre de cacahuète grillée terriblement addictif.

Viennent ensuite des pancakes en 3 versions – light, aux myrtilles version  » je me souviens  » et banane – l’ultime combinaison. Talonnés de prés par une assiette salée, composée d’œufs brouillés, d’un mini bun’s – pain maison oblige – tartiné de fromage frais et garni d’un blanc de poulet effilé et de quelques bribes d’alfalfa, le tout accompagné d’un croquant mesclun et de légumes rappés. En sus, la petite purée d’asperge qui apporte cette petite touche d’amertume qui révèle aux papilles, les autres saveurs.

Pour terminer, une salade de fruits frais dûment expédiée à l’estomac, et de jolies madeleines savoureuses et dont le goût simple nous a évidemment évoqué celle si chère à notre dandy de Marcel ( Proust, hein pas Pagnol ).

En conclusion, un bon moment culinaire, efficace et gourmand. J’avais déjà testé à plusieurs reprises les gourmandises de 16h et, c’est en toute honnêteté que vous pouvez vous rendre à cette adresse, les yeux fermés … et avec une petite réservation au cas où.

Le petit +  l’été, Les coudes sur le table, se pare d’une jolie terrasse où le sirotage de smoothies et thés glacés maison est fortement recommandé.

Les coudes sur le tables copy. Myrtille