Tribune de l’influence / Diary

J’aurais envie de vous parler de mille et une choses qui me touchent ou qui m’interrogent.

J’aurais envie de vous écrire bien des mots pour vous tenir au courant.

J’aurais envie de partager ce que je vois, ce qui me transporte et ce qui me fait vibrer.

Mais, depuis quelques temps, c’est le silence qui s’installe, la peur de cette vacuité qui inonde internet, les réseaux, instagram où tout ressemble à tout, où tout se monnaye.

Rien n’est hasard, tout est maîtrisé, contrôlé, une fausse spontanéité et proximité qui lissent les images et font ressembler nos échanges à un grand miroir aux alouettes.

Il y avait tant à partager autrefois.

Chacun pouvait passer déposer un mot, communiquer une idée, partager un regard.

Il y avait toutes ces petites fenêtres qui s’ouvraient sur des mondes à découvrir et qui permettaient de rencontrer ceux qui les ouvraient.

Il y avait l’échange – le vrai – un dialogue, des fils de discussions…

Aujourd’hui je ne vois qu’une hiérarchie des genres : une masse silencieuse et puis ceux qui influencent.

Parfois avec ouverture, mais aussi parfois avec beaucoup de mépris pour d’autres.

Le mépris de croire que cette masse qui regarde, prend connaissance et parfois commente  – et dont je fais partie –  ne possède pas de libre arbitre.

Cette masse qui bêtement se laisse influencer et fait ce qu’on lui dit de faire ou d’acheter ce qu’on lui dit d’acheter.

Les critiques ouvertes de ceux et celles qui ont le manque d’humilité de croire qu’ils peuvent influer sur la pensée des gens et sur leur décision parce qu’on les appelle étymologiquement des influenceurs.

Tout est affaire d’influence et d’affluence, nous ne sommes pas sans forme, ni libre arbitre comme ils ont l’air de le croire injustement.

Ce miroir dans lequel ils se regardent – et je serais tenté de dire, dans lequel parfois ils se font piéger, le mieux sera toujours l’ennemi du bien – c’est nous qui le tenons.

C’est en nous que vous vous mirez chaque jour.

C’est en nous que votre notoriété se nourrit.

Et c’est aussi en nous que votre valeur puise pour gagner chaque jour, ce marathon à l’influence que vous vous efforcez de courir quotidiennement.

Alors, s’il vous plait, un peu d’humilité.

Considérez-nous, merci.

Mulot_B_blogInfluence_MulotB

6 thoughts on “Tribune de l’influence / Diary

  1. Comme tu as raison … je n’en peux plus de ces pilez, de ces verrieres d’ateLier, de ces carreaux de ciment, de ces foulards soeur…
    Je n’en peux plus de ces enfants insupportables forcément à haut potentiel
    Je n’en peux plus des mêmes lieux, des mêmes intérieurs
    Et surtout je n’en plus de me laisser berner par ces pseudos influenceuses …
    Alors je passe mon chemin et j’y vais de moins en moins sur ces réseaux qui ne sont plus sociaux…
    comme je regrette le temps de nos summer Time

      1. Il faudrait que j’y réfléchisse sérieusement … j’avais tenté de les relancer mais il y avait finalement peu de joueuses. Tu me manques mon petit Hérisson :)

    1. Ton message m’a fait sourire … tout est tellement standardisé, que même l’émotionnel se ressemble. À tel point que parfois que je me demande si toutes les peurs ou blessures exprimées, dans des billets touchants, sont aussi authentiques que réelles.

  2. Tu exprimes si bien mes pensées !
    Tous les jours je me questionne sur ce monde interconnecté, et tout les jours je rêve de ma petite maison à la campagne… petit à petit je me détache de ce monde fake pour revenir aux choses simples.
    Je pense a toi petit Mulot

    1. Je comprend ma petite Solène, avec nos métiers qui nous obligent à de l’authenticité pour exister et vivre … difficile de faire semblant d’ignorer la vacuité des réseaux et de pseudo-influenceurs.

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